L' Anse de Tresseny
Le sentier de "Neiz Vran" permet longer l'anse de Trésseny sur toute sa côte Kerlouanaise.
L'Anse de Tresseny forme l'estuaire naturel du Quillimadec*. Etendu sur près de
Lieu d'échange et de contact entre les eaux douce et salée cet estuaire se divise en 2 ensembles naturels bien distincts.
- Les marais litoraux dans la partie amont, du Couffon jusqu'à l'île de la Tour**,
- L'estran sableux dans la partie aval, de l'île de la Tour jusqu'à la pointe du Dibennou.
* Quillimadec : rivière qui délimite les communes de Kerlouan et Guisseny. Elle prend sa source, 22 km plus loin en amont, sur la commune de Plounéventer.
** Île de la Tour : son nom proviendrait du fait qu'il exista autrefois une hutte de guet sur ce petit ilot. Il y aurait également sur cette île les vestiges d'une chapelle.
Un milieu riche en flore
Lorsque la mer se retire, apparaissent d'immenses vasières recouvertes d'une végétation dense composée de pelouse halophile*** et de schorre****. A marée haute, ces étendues herbeuses sont plus ou moins immergées, ce qui donne à l'anse l'aspect d'un bras de mer.
En raison de la diversité de la flore, ces marais sont d'un intérêt écologique important. Il est ainsi possible d'observer de l'arroche pourpière (halimione portulacoides) remarquable par son pouvoir recouvarnt. L'aspect luxuriant et lisse de ses feuilles, lui permet de mieux résister à la salinité du milieu.
La saladelle ou lavande de mer (limonium vulgare) est également très commune sur ces marais salés. Ses fleurs bleues, semblable à de la lavande, s'épanouissent pendant tout l'été.
sur les rochers : la cristhe marine ou perce-pierre (Crithmum maritimum) pousse coincé dans les fissures sèches et bien éclairées.
L'arméria (Armérie maritimum) est également très présente sur les fronts rocheux des deux rives.
Les sites les moins exposés aux influences littorales, notamment sur l'île de la Tour, sont envahis par une végétation dense composée essentiellement d'ajoncs d'Europe (Ulex Europaeus) auquel se mélange la grande fougère aigle (Ptéris aquilina)
Dans la partie de l'anse la plus soumise aux influences maritimes, c'est à dire là où l'accumulation de sable est la plus importante, la végétation de se fait plus rare. Seuls, quelques plants d'euphorbe (Euphorbe paralia) ou (Euphorbe portlandica) et de liseron des dunes (calystegia soldanelle) profitent de l'abri des criques pour se développer.
*** halophile : se dit d'une plante qui aime le sel.
**** schorre : partie haute des vasières litorales avec végétation peu salée.
Une avifaune diversifiée
De nombreux oiseaux trouvent dans ces marais littoraux un site de nidification et une abondante nouriture.
L'anse de Tresseny constitue soit une zone d'hivernage soit une étape migratoire indispensable, le temps d'une couvée pour de nombreuses espèces.
Il arrive de temps en temps qu'un héron cendré (Ardea cinerea) se pose pour fouiller la vase riche en mollusques et coquillages.
Ce majestueux échassier se reconnaît à son long cou, son bec fin et sa fine huppe.
Lors de la basse mer, des bécasseaux variables (Numenius Alpina) fouinent le sable, riche en nourriture.
Ces oiseaux, de la famille des linicoles, sont remarquables par leurs vols nuptiaux répétés. Paefois quelques courlis cendrés (Numenius arquata) viennent s'y mêler.
L'allée couverte
Lors de fouilles, quelques instruments taillés, datant de la Préhistoire, ont été recueillis à certains endroits de l'anse : des bifaces et un burin en pierre.
En outre une allée couverte***** témoigne d'une présence préhistorique sur ce site.
Aujourd'hui, les vestiges de cette construction ne sont visibles qu'à marée basse.
***** allé couverte : construction mégalithique qui servait de lieu de sépulture collective datant de 2000 ans avant J.-C.
Les informations de cette page sont issues de "GWEL'TA ! Guide du patrimoine architectural, naturel et économique de Kerlouan" paru en 1999.
Cette publication est éditée par l'association Environnement et Patrimoine de Kerlouan
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